La grossesse et l'accouchement ne sont pas des états pathologiques. Les femmes ont le droit de décider librement où et avec qui elles accouchent, et dans quelle mesure elles peuvent faire appel à leur partenaire.

       S'il n'y a aucun signe de grossesse à haut risque, il n'y a aucune raison de forcer une femme à accoucher dans une clinique.

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        En France, il semble que les femmes soient privées de ce droit. Le procès d'Alice et Rose est l'un des nombreux procès intentés contre des sages-femmes libérales qui donnent aux femmes la possibilité d'accoucher en dehors des hôpitaux.

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        Il a été prouvé que l'infection streptococcique lamentable d'un patient n’était pas causée par Alice et Rose. Toutes les allégations formulées contre Alice et Rose dans cette affaire n'ont aucun lien de causalité avec les infections à streptocoques. A l'inverse, la question est de savoir dans quelle mesure le retard des soins dispensés par l'urgence de l'hôpital de Guéret a mis en danger la vie du patient et a contribué à aggraver la situation.

 

         Il semble que les sages-femmes touchées ici soient devenues des boucs émissaires. Lesquelles des accusations portées contre Alice et Rose proviennent de sages-femmes indépendantes qui donnent elles-mêmes naissance à domicile ? Qui est jugé à la place d’Alice et de Rose ? Les sages-femmes indépendantes sont-elles également représentées dans ce processus ? Les sages-femmes indépendantes ont-elles été représentées dans des procédures récentes contre des sages-femmes indépendantes ?

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        Selon une étude menée par l'Institut national de veille sanitaire (InVS) en 2012, un patient hospitalisé sur 20 souffre d'une infection contractée lors de son séjour à l'hôpital, soit 750 000 infections par an en France, dont    4 000 sont mortelles. Il n'est donc pas étonnant que de nombreuses femmes ne veulent pas aller à l'hôpital pour accoucher si ce n'est pas nécessaire.

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       Les femmes qui ne veulent pas accoucher dans une clinique ont besoin de sages-femmes bien formées et qualifiées pour les accompagner pendant l'accouchement à domicile ou dans une maison de naissance.

       Les autorités sanitaires françaises et les associations de sages-femmes affiliées devraient chercher à bien comprendre les sages-femmes libérales pour le bien de toutes les femmes, et non pour le saper.

       Dr. Ulrike Kiefer