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Marguerite

Plante Couronne 4

         Tout allait très bien à mon début de grossesse. Malheureusement pour moi j’avais 41 ans et à partir de ce fait là, les médecins se sont acharnés sur moi.

      Échographies répétées, ce qui me contrariait énormément car je ne voulais pas de toutes ces intrusions, ces ondes que je craignaient ; chaque visite était source d’angoisse (Bébé trop petit cliniquement ...)

        J’ai subi du harcèlement pour me contraindre à pratiquer l’amniocentèse alors que je sentais que tout

allait bien. La pression était tel que le papa a pris peur et ne m’a pas soutenue...

 

        Je suis convaincue aujourd’hui que toutes ces pressions, ce stress, ces contraintes ont abouti sur une fin de grossesse catastrophique, avec une toxémie et la cerise sur le gâteau, une césarienne en urgence.

Cela m’a complètement dépossédée de mon plaisir d’accueillir ce bébé. J’avais l’impression de ne plus être maître de ma grossesse, c’est comme si j’avais donné mon corps à la médecine, j’ai baissé les bras et je n’avais plus qu’une chose en tête c’est que ce bébé arrive le plus tôt possible.

         Quand je pense que ma mère à mis au monde 8 enfants en parfaite santé, tous nés à la maison avec

l’assistance d’une sage-femme qui tout naturellement est devenu une amie de ma mère. Ma mère s’est

remise très vite et sans problème de chacun de ses accouchements.

         Je suis cadre de santé en retraite. J’ai pu, par la suite dans le cadre de mon activité professionnelle, constater les conséquences déplorables de la médicalisation à outrance ce que soit d’un point de vue humain qu’économique.

        Quand je recevais de jeunes infirmières pour leur embauche, je déplorais de voir qu’elles ne pouvaient

travailler qu’à l’aide de protocole, ce qui les coupait de leur mission initiale qui est de soutenir les patients

pour être acteur de leur soin. Ce formatage les mettait à distance de la réalité du terrain tout en les mettant dans une position de robot et de fait, les patients devenaient objet de soin et les professionnels deviennent des robots.

         Plus nous sommes absorbés par les protocoles, plus nous nous éloignons de l’aspect humain.

Marguerite – St Yrieix-La-Perche

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