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Alice

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         Alice c’est l’envie de rencontrer, de partager, d’aider, de s’investir.

        C’est de l’énergie qui déborde. Aussi, quand elle se casse les ligaments croisés du genou et est immobilisée, elle bouillonne. C’est à cette période que lui vient l’idée d’être sage-femme, comme une révélation.


     Seulement voilà, elle a le bac certes, mais c’est celui d’économie et de sciences sociales, et c’était il y a trois ans ! Les maths, la physique, la biologie, c’est très loin tout ça ! Qu’importe !

       Pendant un an, elle s’inscrit au CNED et suit des cours particuliers pour atteindre le niveau du bac scientifique nécessaire à l’entrée en fac de médecine. Elle enchaîne avec la préparation du concours de médecine. Elle se donne un an – pas deux - pour réussir. Rigueur et discipline de fer, elle se forge une bulle studieuse, fini les fêtes avec les copains. Ça paye !

         

           Elle arrive 75 ème au concours, elle pourrait choisir la médecine générale, voix royale aux yeux de tous. Mais c’est sage-femme qu’elle veut faire !

 


          Lors de ses stages et premiers boulots, elle découvre le métier en milieu hospitalier. Cela lui laisse un goût amer : ce n’est pas ça qu’elle voulait faire. Alice veut être au plus proche de ses patientes tout en respectant leur corps et leurs besoins. Etre là, pour accompagner, sécuriser, tout en se faisant oublier car elle sait qui sont les principaux acteurs de l’accouchement : les parents et l’enfant.


     Elle s’intéresse à l’accouchement physiologique et continue de se former pour apprendre ce que l’on n’enseigne pas sur les bancs de l’école.
 

          Quand Rose lui propose de la rejoindre dans son cabinet tout neuf de Guéret, c’est une évidence. Elle n’hésite pas une seconde. Elles vont pouvoir proposer un accompagnement global de la grossesse, de l’accouchement et des jours qui suivent la naissance.

         En ce début de carrière, travailler en binôme c’est l’occasion de s’épauler, d’affiner ses méthodes de travail en profitant du regard avisé de l’autre, c’est offrir plus de sécurité aux parents.


           Après Guéret, elle s’installe à Saint-Yrieix-La-Perche dans le sud de la Haute-Vienne. La maternité a fermé en 1991 et depuis, c’est un vide médical pour les femmes : pas de sages-femmes ni gynéco à moins d’une heure de route en dehors des rares permanences.

 

           Alice souhaite permettre à d’avantage de parents de voir leurs vœux de naissance se réaliser. Pour cela, elle travaille à l’ouverture de plateaux techniques dans la région. Travail de longue haleine et semé d’embuches. Dans un contexte de fermeture des maternités de proximité et d’accouchement à domicile à peine toléré, allez comprendre…
 

   Pour les femmes, les parents et futurs parents de la région, Alice c’est une chance.

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